Unité 1, Leçon 1

Interprétation Ecrite

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Introduction

Les symboles de la République sont inscrits dans l’article 2 de la Constitution française.

Article II :

La langue de la République est le français. 
L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. 
L’hymne national est la « Marseillaise ». 
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». 
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Il existe aussi d’autres symboles de la République qui ne sont pas inscrits dans la Constitution mais qui sont très connus !

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La langue de la république est le français

La révision constitutionnelle du 25 juin 1992 a ajouté cette phrase qui institue le français comme langue officielle de la République. Bien évidemment, il n’a pas fallu attendre 1992 pour que le français soit parlé par tous les Français. Mais il faut que tu saches qu’au début du XXe siècle, le français n’était pas parlé partout en France !

Le français est aussi une des langues officielles de beaucoup d’institutions internationales : l’ONU, l’Union européenne, etc.

Et aussi, à l’occasion des Jeux Olympiques, l’ensemble des annonces sont faites en français puis en anglais ! C'est parce que Pierre de Coubertin, l'homme qui a lancé les jeux olympiques de l'époque moderne, était français !

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L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge

bleu blanc et rouge

De nombreux pays ont un drapeau bleu, blanc, rouge mais chaque drapeau à son histoire. Celle du drapeau français est particulièrement mouvementée ! Elle commence à la Révolution française. Avant, les Rois de France avaient un drapeau avec des fleurs de lys.

C'est La Fayette qui a imposé ces trois couleurs à la Garde nationale. Bleu, blanc et rouge : c’est la rencontre du bleu et du rouge, couleurs des révolutionnaires de Paris et du blanc des gardes françaises. Certains ont pensé que le drapeau bleu, blanc, rouge permettait de réconcilier les trois ordres : le bleu pour le clergé, le blanc pour la noblesse et le rouge pour le tiers Etat.

Mais le drapeau bleu, blanc, rouge est devenu le symbole de la République alors que les partisans de la royauté ont adopté le drapeau blanc.

La Restauration, avec Louis XVIII et Charles X, adopte le drapeau blanc. Après la révolution de 1830, Louis-Philippe rétablit le drapeau tricolore comme emblème de la France. Avec la Révolution de 1848, le drapeau bleu, blanc, rouge est sauvé de justesse par... Lamartine !  Beaucoup de révolutionnaires auraient préféré à cette époque le drapeau rouge de la Révolution.

Le drapeau rouge n’a jamais fait que le tour du Champ de Mars, traîné dans le sang du peuple, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie

Alphonse de Lamartine (1790-1869), Discours prononcé à l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848

Aujourd'hui, au Sénat, on met souvent à côté du drapeau bleu, blanc, rouge, le drapeau du pays du Président que le Président du Sénat accueille dans son bureau ainsi que le drapeau de l’Union européenne.

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L'hymne national est la « MARSEILLAISE »

Composée par Rouget de Lisle pour les armées révolutionnaires amenées à défendre les frontières françaises face à l’alliance des royautés européennes, la Marseillaise est décrétée chant national le 14 juillet 1795 par la Convention.

Napoléon, lui, choisit un autre hymne, c’est le Chant du départ écrit par Etienne Nicolas Méhul.

Après la Révolution de 1830, Louis-Philippe rétablit la Marseillaise comme chant national. Et c’est sous la IIIe République qu’elle devient hymne national le 14 février 1879.

Son caractère d’hymne national est à nouveau affirmé en 1946 par la IVe République et, enfin, dans l'article 2 de la Constitution de la Ve République.

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La musique

Ecoute cette vidéo et lisez les paroles en français et en anglais:

À vous!

Think of the American national anthem. What themes are within it? How is the music similar or different to La Marseillaise? Which is more graphic?

Les paroles

Only the first verse (and sometimes the fifth and sixth) and the first chorus are sung today in France. There are some slight historical variations in the lyrics of the song; the following is the version listed at the official website of the French Presidency.

Dieu de clémence et de justice
Vois nos tyrans, juge nos coeurs
Que ta bonté nous soit propice
Défends-nous de ces oppresseurs (bis)
Tu règnes au ciel et sur terre
Et devant Toi, tout doit fléchir
De ton bras, viens nous soutenir
Toi, grand Dieu, maître du tonnerre.

Aux armes, citoyens...

Peuple français, connais ta gloire;
Couronné par l'Égalité,
Quel triomphe, quelle victoire,
D'avoir conquis la Liberté! (bis)
Le Dieu qui lance le tonnerre
Et qui commande aux éléments,
Pour exterminer les tyrans,
Se sert de ton bras sur la terre.

Aux armes, citoyens...

Nous avons de la tyrannie
Repoussé les derniers efforts;
De nos climats, elle est bannie;
Chez les Français les rois sont morts. (bis)
Vive à jamais la République!
Anathème à la royauté!
Que ce refrain, partout porté,
Brave des rois la politique.

Aux armes, citoyens...

La France que l'Europe admire
A reconquis la Liberté
Et chaque citoyen respire
Sous les lois de l'Égalité; (bis)
Un jour son image chérie
S'étendra sur tout l'univers.
Peuples, vous briserez vos fers
Et vous aurez une Patrie!

Aux armes, citoyens...

Foulant aux pieds les droits de l'Homme,
Les soldatesques légions
Des premiers habitants de Rome
Asservirent les nations. (bis)
Un projet plus grand et plus sage
Nous engage dans les combats
Et le Français n'arme son bras
Que pour détruire l'esclavage.

Aux armes, citoyens...

Oui! Déjà d'insolents despotes
Et la bande des émigrés
Faisant la guerre aux Sans-culottes
Par nos armes sont altérés; (bis)
Vainement leur espoir se fonde
Sur le fanatisme irrité,
Le signe de la Liberté
Fera bientôt le tour du monde.

Aux armes, citoyens...

À vous ! Que la gloire environne,
Citoyens, illustres guerriers,
Craignez, dans les champs de Bellone,
Craignez de flétrir vos lauriers! (bis)
Aux noirs soupçons inaccessibles
Envers vos chefs, vos généraux,
Ne quittez jamais vos drapeaux,
Et vous resterez invincibles.

Aux armes, citoyens...

(Couplet des enfants)
Enfants, que l'Honneur, la Patrie
Fassent l'objet de tous nos vœux!
Ayons toujours l'âme nourrie
Des feux qu'ils inspirent tous deux. (bis)
Soyons unis! Tout est possible;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible:

Aux armes, citoyens...

God of mercy and justice
See our tyrants, judge our hearts
Thy goodness be with us
Defend us from these oppressors (repeat)
You reign in heaven and on earth
And before You all must bend
In your arms, come support us
You Great God, Lord of the thunder.

To arms, citizens...

French people know thy glory
Crowned by Equality,
What a triumph, what a victory,
To have won Freedom! (repeat)
The God who throws thunder
And who commands the elements,
To exterminate the tyrants
Uses your arm on the ground.

To arms, citizens...

Of tyranny, we have
Rebuffed the final efforts;
It is banished from our climes;
In France the kings are dead. (repeat)
Forever live the Republic!
Anathema to royalty!
May this refrain sung everywhere,
Defy the politics of kings.

To arms, citizens...

France that Europe admires
Has regained Liberty
And every citizen breathes
Under the laws of Equality, (repeat)
One day its beloved image
Will extend throughout the universe.
People, you will break your chains
And you will have a Fatherland!

To arms, citizens...

Trampling on the rights of man,
soldierly legions
The first inhabitants of Rome
enslave nations. (repeat)
A larger project and wiser
We engage in battle
And the Frenchman does not arm himself
But to destroy slavery.

To arms, citizens...

Yes! Already insolent despots
And the band of emigrants
Waging war on the unclothed [lit. without-breeches]
By our weapons are withered; (repeat)
Vainly their hope is based
On piqued fanaticism
The sign of Liberty
Will soon spread around the world.

To arms, citizens...

To you! Let glory surround
Citizens, illustrious warriors,
Fear in the fields of Bellona,
Fear the sullying of your laurels! (repeat)
As for dark unfounded suspicions
Towards your leaders, your generals,
Never leave your flags,
And you will remain invincible.

To arms, citizens...

(Children's Verse)
Children, let Honour and Fatherland
be the object of all our wishes!
Let us always have souls nourished
With fires that might inspire both. (repeat)
Let us be united! Anything is possible;
Our vile enemies will fall,
Then the French will cease
To sing this fierce refrain:

To arms, citizens...

Reproduced with permission from Wikipedia.

La devise de la République est « Liberté, égalité, fraternité »

Robespierre

Encore une fois, cette devise nous vient de la Révolution. Le premier à l'avoir formulée fut Maximilien de Robespierre en 1790. En 1793, le maire de la commune de Paris fait peindre sur les murs de la mairie la formule :

« La République une et indivisible - Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort »

Mais cette devise disparaît sous l'Empire et la Restauration avant de ressurgir avec la révolution de 1830.

Après la révolution de 1848, la IIe République l’adopte comme devise officielle le 27 février 1848, grâce à Louis Blanc, et ce n’est qu’en 1880, après le second Empire qu’elle apparaît comme tu le vois aujourd’hui sur tous les frontons des institutions publiques.

Le régime de Vichy la remplace par la devise « Travail, Famille, Patrie ». Au milieu du XXe siècle, elle s'inscrit durablement dans l'histoire de la République française, avec la constitution de 1946.

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Marianne

Une statue de la Marianne

Elle est partout : sur les timbres de la poste, dans les mairies. C’est une femme qui représente la République : Marianne. Mais pourquoi s’appelle-t-elle Marianne ?

Sous l’Antiquité déjà, la démocratie est une femme. Sous la Révolution, Liberté et République sont des femmes. Ce sont souvent des guerrières. Elles sont une grande source d’inspiration pour les artistes.

Les premières représentations d’une femme à bonnet phrygien, le bonnet que portaient les esclaves affranchis sous la Rome antique, apparaissent sous la Révolution française et symbolisent la liberté.

À partir de juin 1848, le prénom « Marianne » commence être donné de façon clandestine pour désigner la République. C’est une contraction de Marie et Anne, deux prénoms très populaires depuis le XVIIIe siècle. La République qui nait à ce moment là se devait de porter un nom du peuple !

Une statue de la Marianne

Sous la IIIe République, les statues et surtout les bustes de Marianne se multiplient, en particulier dans les mairies. Plusieurs types de représentation se développent, selon que l’on privilégie le caractère révolutionnaire ou le caractère « sage » de la Marianne. C’est la République modérée contre la République révolutionnaire.

Au XXe siècle, toutes les mairies se dotent progressivement d’un buste de Marianne qui porte désormais systématiquement le bonnet phrygien. À partir du début du XXe siècle, elle figure également sur des objets de très large diffusion comme les pièces de monnaie ou les timbres !

Des femmes célèbres, des actrices, ont prêté leur visage à Marianne. Il y a par exemple Laetitia Casta, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve et Sophie Marceau.

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Le coq

Le coq sur un maillot

Le coq symbolise aussi la France ! C'est un symbole né d'un jeu de mot latin : « gallus » en latin signifiait à la fois « coq » et « gaulois » ! Le coq symbolise aussi la fierté du peuple français.

Bien que présent comme figure symbolique en France depuis le Moyen-Âge, c'est à partir de la Renaissance que le coq commence à être rattaché à l'idée de Nation française qui émerge peu à peu. Le coq est présent au Louvre et à Versailles dans les décorations ou sculpté dans les murs.

Le coq gagna une popularité particulière à l'occasion de la Révolution française.

Napoléon Bonaparte remplace le coq par l'aigle au motif que : « Le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France ».

La Révolution de 1830 réhabilite l'image du coq français, Louis-Philippe signera une ordonnance indiquant que le coq devrait figurer sur les drapeaux et les boutons d'uniformes de la garde nationale. Aujourd'hui, dans les tournois, les sportifs français mettent souvent sur leurs maillots un petit coq doré.

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À vous!

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